Les Royés sont «les bras, le regard et le sourire de Notre-Dame»

Les Royés sont «les bras, le regard et le sourire de Notre-Dame»                                                Publié dans l'édition de Valenciennes du 08/09/2013

Par VÉRONIQUE BERTIN

Que serait le Saint-Cordon sans les Royés ? Les fidèles serviteurs de Notre-Dame perpétuent la tradition depuis près d’un millénaire. Ils sont « les bras, les jambes, le regard et le sourire » de Notre-Dame. Jean-Philippe, Jean-Marie et Laurent sont Royés depuis quatorze, dix et neuf ans. Trois hommes. Trois personnalités. Trois serviteurs de Notre-Dame.

Jean-Philippe Hoël est arrivé samedi soir. Ce Valenciennois est installé depuis treize ans à Clermont-Ferrand mais rien ne pourrait lui faire rater le Saint-Cordon. Encore moins depuis qu’il a rejoint la confrérie des Royés en 1999. Devenir Royé lui paraissait complètement inaccessible jusqu’à ce qu’il tente sa chance. Qu’il envoie une lettre de motivation au président de l’époque. Celui qui a vécu la procession avec ses parents puis la Pro Vita est donc passé de l’autre côté de la barrière. Il est l’un des protecteurs de Notre-Dame du Saint-Cordon. Ses missions lors de cette procession, il les a découvertes samedi soir quand il est arrivé : la quête, guider le départ de la procession, accompagner le tour jeunes. Pour lui, peu importe ce que le président des Royés lui demande de faire : « Je suis là pour servir Notre-Dame ». Laurent Basuyaux, 28 ans, Royé depuis 2004, dit quasiment la même chose : « Je suis au service de la Vierge». Lui aussi n’a pas manqué beaucoup de Saint-Cordon depuis qu’il est tout petit. Et depuis qu’il est installé à Lyon, il s’est aussi mis au service de Notre-Dame de Fourrière mais ne manque jamais de revenir à Valenciennes pour le tour et la « braderie», confie-t-il avec un petit sourire. Le jeune ingénieur aime les « dimensions affectives et spirituelles» du tour. Il aime « rencontrer les gens et leur délivrer un message de paix». Hier, il avait en charge l’équipe d’animation et le placement des porteurs. Mais ça ne l’a pas empêché de vivre la procession « à fond», « le tour, c’est beaucoup de joie et de sérénité comme un retour aux sources. J’essaie d’être présent et de répondre favorablement aux demandes des pèlerins. Nous Royés sommes les bras, le regard et le sourire de Notre-Dame».

Servir Notre-Dame

Avoir le sourire, c’est aussi le credo de Jean-Marie Copin, Royé depuis dix ans. Lui, il est reconnaissable à son mégaphone qu’il quitte rarement. Quoique cette année, il a décidé « d’impliquer les pèlerins» en leur confiant son outil de travail. L’ancien directeur régional de Schneider électrics, aujourd’hui à la retraite, veut « offrir aux pèlerins toutes les conditions pour qu’ils puissent dire qu’ils ont vécu un bon pèlerinage». Il a eu la réponse quand il a débriefé avec sa voisine : le tour 2013 était un bon cru selon elle. Lui se définit comme un Royé périphérique car on ne le trouve jamais près de la statue. Souvent à l’arrière. Mais ça ne le dérange pas. Au contraire. Hier, il a par exemple accompagné un groupe de Camerounais venus de Paris en queue de procession et il a trouvé leurs chants formidables. Depuis qu’il est Royé, il vit le tour différemment. Et depuis qu’il a perdu son épouse, la halte à la maternité et à l’hôpital auprès de ceux qui « soignent, guérissent et accompagnent» est toujours très « émouvant ». Pour lui, comme pour ses confrères, le tour c’est « le jour le plus fort de l’année».

 

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